dimanche 22 septembre 2013

20 ans d'écart de David Moreau (2013)




Eh allez encore une comédie française ! Alice (Virginie Effira) a près de 40 ans est une femme très sérieuse dans son travail (magazine de mode), elle est indépendante et bien qu'ayant une fille, elle ne souhaite pas s'encombrer d'un homme. Balthazard (Pierre Niney), jeune étudiant en architecture tombe amoureux d'Alice et met tout en œuvre pour la faire chavirer.

Cette comédie n'est pas drôle, ce qui l'a fout mal pour ce genre de film, elle est bourrée de clichés, de scènes qu'on a vu mille fois dans mille autres films. Les acteurs sont bons et les personnages secondaires inutiles. Pourtant ce film ne m'a pas déplu. Pourquoi est-ce que j'aime tant les comédies ?

Celle-ci a beau être assez médiocre, elle m'a quand même plu. Les maladresses d'Alice et Balthazard sont tellement lourdes, qu'elles m'ont mis mal à l'aise. Ce qui signifie que j'ai ressenti quelque chose de fort. Même si c'est un sentiment désagréable, l'émotion est bien là et c'est finalement tout ce qu'on demande à l'art. On peut analyser le montage, casser rationnellement le film, tout pragmatisme sera dépassé par l'émotion. Cette émotion qui nous fait sortir de notre état normal et qui a pour conséquence que l'on ressent quelque chose de rare. Il est alors impossible de se dire, que le long métrage visionné est mauvais.

 De plus, on écrit jamais aussi bien que lorsqu'on est sous l'emprise d'une émotion forte. Le sentiment : "Je vais tenter d'exprimer au mieux ma pensée et rendre le tout fluide et ludique" est trop faible. Alors que se laisser guider par l'émotion présente, lorsqu'on rédige une critique d'art, améliore grandement la qualité de l'écriture. Une fois que l'émotion disparaît et que l'on retombe à la normale, la rédaction se fait plus difficile (comme ici).

Ainsi, ce film a eu deux effets positifs : la création d'une émotion qui a perduré bien une demi-heure après la fin de l’œuvre et la prise de conscience de l'importance d'écrire au moment où l'émotion est à son paroxysme afin de mieux toucher.

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